Patience et longueur de temps

« Patience et longueur de temps font plus que force et que rage ». (Jean de La Fontaine)

J’ai annoncé sur mon profil Facebook avoir signé un contrat d’édition pour la publication de mon roman. Ainsi, enfin, Tant d’hivers verra le jour.

« Nous publions des œuvres à caractère social, politique et philosophique. Une façon de dire autrement la vie, la littérature, la société, le désir et le droit de rêver au changement à travers des romans, des nouvelles ou des essais. » (Éditions Sémaphore, À propos)

Les Éditions Sémaphore est une petite maison située à Montréal qui publie quatre à cinq titres annuellement. C’est la raison pour laquelle il faudra patienter à peu près deux années avant que vous puissiez vous procurer et lire Tant d’hivers.

Le texte sera passé au peigne fin du côté de la maison d’édition, des modifications seront à prévoir. Rien de majeur. C’est néanmoins une étape normale avant une publication.

Et compte tenu de la période trouble dans laquelle nous nous trouvons depuis bientôt maintenant deux ans, qu’un retour à la normale ou le début d’un temps nouveau n’est pas avant plusieurs mois, voire une année, je vois un avantage à cette attente : il permettra à la maison d’édition ainsi qu’à moi de bien planifier la sortie du roman et sa promotion. En attendant, je vous invite à consulter le catalogue des Éditions Sémaphore. Vous pouvez même commander directement sur le site Web. Version numérique ou papier. Pour ce dernier, la livraison est gratuite au Canada.

Tant d’hivers, le document Maître

L’un des membres du comité de lecture a rassemblé, dans ce que j’appellerai une copie Maître, les observations-suggestions-corrections et commentaires de chacun.

Mon père a réalisé un travail de moine. Il m’a même confié avoir adoré l’exercice, ça lui a rappelé des moments de sa carrière de prof de littérature.

Ensemble, nous entreprenons un blitz de corrections pour l’épreuve que j’enverrai aux éditeurs quelque part à l’automne.

En terminant, je vous laisse un commentaire de l’un des membres du comité de lecture : « Tu m’as entraîné dans un beau et long voyage, François, et nombreuses sont les images et les scènes qui m’habiteront longtemps, sans doute toujours. »

Mon roman Tant d’hivers

J’ai terminé l’écriture de mon roman Tant d’hivers au mois de mai. J’ai donné des copies aux quatre membres de mon comité de lecture. Les anciens professeurs de littérature m’ont transmis leur rapport de lecture récemment. J’ai pleuré de bonheur à la réception. Au mois de septembre, je soumettrai à des éditeurs un manuscrit qui sera le plus limpide possible au plan formel. Ce sera un gros mois de septembre.

Tant de chaleur

Je peine à terminer Tant d’hivers.

C’est qu’il fait chaud cet été. Trop chaud. L’échangeur d’air du CHSLD peine à la tâche. Échangeur d’air n’est pas synonyme de climatisation. On élimine l’humidité, pas la chaleur aux étages. J’étouffe. Je vais endurer cet été, pas l’année prochaine ; la clim dans la fenêtre.

Mon inspiration s’est ainsi évaporée au cours des derniers temps. Alors j’ai laissé reposer mes mots, j’ai lu ailleurs, j’ai fait le vide – essayé. Puis c’est revenu comme ça repart. Chaque jour ça peine à l’écran, chaque jour quelques mots, parfois une phrase. Encore une page. Dernière.

Bref, il fait chaud, au-delà de ma capacité de rétention corporelle, rafraîchissons-nous avec un court extrait de Tant d’hivers.

« Quand la terre s’étirait sous un ciel bleu, le soleil froid resplendissait sur la plaine blanche. La lumière était si éclatante que je plissais les yeux, les fermais, puis je baissais la tête, m’inclinant devant une journée de bleu et de soleil trompeurs ; le vent glacial au champ libre était mordant. Il décapait la neige, entrait en contact avec des poteaux de clôture, se butait à des roches érigées en monticules, frappait des piles de planches de bois. Les obstacles modifiaient sa trajectoire, des tourbillons remodelaient le désert. Curieusement, j’entendais la mer dans un coquillage, un fouet lancé en l’air tournoyant au-dessus de moi. Je scrutais l’horizon, le blanc de neige avait de subtils reflets de bleu, si agréables à l’œil. »

François Marcotte, Tant d’hivers.

 

 

La peur

Tant d’hivers est dans ma tête et dans un ordinateur depuis tant d’années.

Il est sauvegardé régulièrement sur un disque dur interne, un disque dur externe, une clé USB, à deux endroits sur le net.

La semaine dernière, l’ordinateur a fait des siennes, je suis allé consulter le médecin informatique ; Windows a dû être réinstallé.

J’aurais dû dormir sur mes deux oreilles en attendant son retour. Que non.

Trois jours d’une angoisse intense, surtout les nuits, cauchemardesques, à se réveiller violemment, l’oreiller détrempé : tous les fichiers de Tant d’hivers ont disparu, j’ouvre le seul fichier restant, les 215 pages sont vierges, un champ de neige s’étirant à perte de vue. Ça m’a épuisé.

L’ordinateur est de retour depuis quelques jours. J’ai réinstallé des logiciels, les sauvegardes, j’ai repris mes sens et les esprits, mais il y a encore de petits irritants : la qualité du son était excellente, est redevenue de moins bonne qualité, un logiciel antivirus ne veut pas se désinstaller totalement, empêche le processus de point de restauration. J’irai consulter le docteur informatique demain.

Et Tant d’hivers est intact.

Jamais sans mon livre

C’est l’histoire d’un vol, de négligence, d’angoisse, puis d’un dénouement heureux pour avoir retrouvé des années de travail.

Un ordinateur subtilisé, un roman envolé. Pour ma part, je sauvegarde Tant d’hivers sur une clé USB, sur un disque dur externe, j’envoie dans un courriel que j’ai créé sur Internet.

Je m’absente quelques heures, j’amène avec moi la clé USB. Quelques jours, la clé USB ainsi que le disque dur externe.

Salon international du livre de Québec 2016

Cette année, le salon du livre de Québec se tiendra du 13 au 17 avril 2016. J’y serai.

J’y serai comme visiteur…

Tant d’hivers est au point mort. Ma vie a été chamboulée au cours des derniers mois, je reprends mon souffle depuis quelques semaines, des mots m’inspirent, je reprends lentement le rythme d’écriture.

J’ai de nouvelles cartes de visite. Les coordonnées au recto, un mini résumé de Tant d’hivers au verso. Certaines personnes croient à la Providence, au hasard d’une rencontre, glisser quelques mots sur mon écriture singulière, enfin glisser une carte de visite pour aller plus loin…

Tant d’hivers sera numérique. J’en ai acquis la conviction. C’est aussi un pari, celui d’être remarqué par un éditeur traditionnel, d’être publié par la suite en version papier.

 

Nuage de mots de Tant d’hivers

Aujourd’hui, je me suis amusé à créer un nuage de mots clés de Tant d’hivers. À cet endroit.

Un nuage de mots-clés, c’est ni plus ni moins que la représentation visuelle des mots-clés les plus utilisés dans un texte ou un site Web. Dans mon cas, j’ai fait disparaître volontairement certains mots ; il ne faut pas trop en dévoiler… Assez, c’est déjà suffisant.

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Tant d’hivers version 3. 0.

Texte écrit rapidement…

Au plus loin que je puisse remonter dans les sauvegardes de Tant d’hivers, j’arrive au 19 juin 2009. C’est toutefois une certitude que les premiers mots et les premières pages de mon histoire d’hivers et singulière sont bien en amont, peut-être en juin 2008. À cette époque, elle m’avait dit : « Pourquoi t’écris pas ? » Oui, pourquoi ? Mais aussi pour quoi ? Je n’ai pas résolu ces questions, et pour être franc, je n’ai pas envie d’y répondre. J’écris. Voilà tout. Nous

La semaine dernière j’ai imprimé Tant d’hivers version 3.0. Je crois que le temps était au beau fixe pour en faire profiter mon comité de lecture.

Les deux premières versions ont été déjà envoyées à des éditeurs. En 2011, en 2012. Certaines maisons ont daigné me répondre, des refus polis, sans doute des copier- coller, sans autre commentaire, pour d’autres, quelques mots, des mots que j’ai jugés positifs. Donc, des refus positifs. Au travail !

J’avais même reçu, non pas une offre, mais un intérêt marqué. Toutefois, je me suis buté à la question marketing ; c’est très bien écrit, peut-être trop, que ça sous-entendait. Pas assez grand public ? Comme j’en doute. Enfin…

C’est un dernier printemps que j’ai fait appel aux services de Nadia, au service de consultation et de coaching d’écriture Le pigeon décoiffé.

La mécanicienne des mots – voilà qui brise le romantisme de l’écriture mais je crois que c’est ça – a mis de l’avant les forces et faiblesses de Tant d’hivers. J’ai tenu compte de commentaires, de diagnostics, d’autres, non.

Je me suis livré à un nouveau découpage du texte, à couper, à ajouter, pour accoucher d’une nouvelle version qui a gagné grandement en maturité. Version finale ? J’en doute. Il reste une copie à mettre entre les mains du dernier membre de mon comité de lecture. Compte tenu que le temps des fêtes et le début du mois de janvier sont des périodes mortes, j’aimerais bien faire un envoi à la fin du mois de janvier, après avoir pris compte des recommandations du comité, avoir apporté des changements, avoir corrigé quelques fautes d’orthographe… Il y en a toujours qui se glissent.

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Tant d’hivers toujours en chantier

Aujourd’hui, j’ai renouvelé mon nom de domaine pour une année. Voilà l’occasion de publier un trop rare billet sur mon blogue, Une cédille sous la neige.

Je procède à une énième lecture de Tant d’hivers.

En fait, il s’agit à la fois d’une lecture que d’une réécriture ; c’est l’occasion d’apporter des modifications. Donc, coupe ici, coupe là, conserve ceci, conserve cela, etc., etc. L’automne sera déterminant. Je ferai de nouveaux envois puisque que Tant d’hivers s’est grandement amélioré, à mon avis. J’adapterai aussi pour la France. Je n’ai nulle intention de travestir le texte, mais parfois des notes en bas de page s’imposent. Par exemple, le nom cégep. Quelques québecismes aussi.

En cette soirée fraîche, prémisse de l’automne, que j’adore, que j’adore, voici un cadeau, un mini extrait.

« Les conifères qui ployaient sous la neige, transformés en fantômes qui flottaient autour de moi, disparaissaient peu à peu. Les feuillus squelettiques et des arbres faméliques aussi. Quant à la source, elle s’effaçait avec la descente du soleil, derrière la montagne. Cela créait de temps en temps un rougeoiement, l’illusion d’un incendie au cœur de la forêt; dans un coin de ciel, une dernière lueur précédait la noirceur. En route, les lumières du chalet devenaient les étoiles à suivre. »