Les miss météo avaient prévu une journée ensoleillée, 20 degrés Celsius. C’est le mois d’août en octobre.
Tu roules sur le trottoir aux abords d’un boulevard, tout à coup, y a une bestiole qui marche sur ta joue, déboule sur ton cou.
Parce que tu es paralysé, tu grimaces, tu souffles à t’époumoner en sa direction pour qu’elle s’envole. Rien à faire, elle rigole, elle a trouvé un terrain de jeux.
Tu croises un jeune homme, tu lui expliques la situation. Alors il te vient en aide, cherchant près de ton sac à dos et tout autour de toi. Tu comprends qu’il n’a pas compris.
Tu l’écoutes, il a un léger accent.
Il est afghan, arrivé au Québec il y a trois ans en compagnie de son frère. Il vient de loin, pour le moment il va à l’école voisine du Centre pour son cours de français.
Tu lui parles de son pays, des Russes, des talibans, mais surtout de son français. Tu le félicites.
À la hauteur de l’école, tu lui remets ta carte : « Si ton frère et toi désirez faire la conversation pour pratiquer votre français, y a mes coordonnées. »
Il a fait soleil aujourd’hui.